On fait sécher ses feuilles puis on les réduit en poudre (en prenant soin de retirer avec un tamis les nervures, qui ont un goût un peu amer). On peut ainsi sucrer ses boissons en faisant infuser des feuilles fraîches (une feuille correspond à un sucre) ou séchées.
Au début des années 1970, les japonais ont commencé à cultiver la stévie pour remplacer les édulcorants artificiels, suspectés d'être cancérigènes. Des millions de Japonais l'utilisent depuis trente ans sans aucun effet secondaire connu ou rapporté.
Elle est maintenant cultivée et consommée dans de nombreux pays d'Asie : Chine (depuis 1984), Corée, Taiwan, Thaïlande et Malaisie. On la trouve aussi en Amérique du Sud (Brésil, Paraguay et Uruguay) et en Israël.
Au sein de l'Union européenne, une demande d'autorisation des stéviosides est en cours d'évaluation, mais tant que l'autorisation n'est pas délivrée, ces produits sont interdits. Autorisation délivrée fin 2009.
Au Brésil et au Paraguay, on l'utilise depuis des siècles en cuisine. En Amérique latine, la phytothérapie traditionnelle considère la stévie comme hypoglycémiant, hypotenseur, diurétique et cardiotonique.
En 1931, des chimistes français isolent les molécules qui donnent son goût sucré à cette plante : les steviosides et les rebaudiosides. Ces molécules ont un pouvoir sucrant compris entre 250 et 300 x le sucre.
Sa spécificité réside dans le très grans pouvoir édulcorant de ses feuilles
Cette plante est née au nord de l'Amérique du Sud (Brésil et Paraguay), aux confins de la forêt subtropicale, dans une région montagneuse
Les indiens Guarani, qui peuplent cette région, l'appellent " caá-êhê ", ce qui signifie " herbe sucrée ", et l'utilisent pendant des siècles (depuis 2000 ans) :
- comme édulcorant dans leurs infusions de plantes.
- comme plante médicinale pour ses vertus thérapeutiques.
Elle est décrite pour la première fois en 1899, au Paraguay, par un botaniste du nom de Moïse S Bertoni, originaire de Suisse, qui s'intéresse à cette plante dont il a entendu parler par des herboristes locaux. Son premier constat est :
" Un petit morceau de feuille est suffisant pour sucrer la bouche plus d'une heure "
