Nommée " Coriandrum "en carolingien, originaire de la Méditerranée Orientale, son nom vient des mots grecs " koris " et " andros " qui signifient " mari de la punaise ", en raison de l'odeur désagréable de la plante fraîche
Les feuilles parfument les salades, les graines accommodent les légumes à la Grecque, les currys et le ras-el-hanout.
La coriandre est l'herbe aromatique la plus répandue de l'Asie, en Thaïlande même les racines sont utilisées pour relever les currys.
Elle est antispasmodique, elle soulage des flatulences et des coliques
Durant la Renaissance, les graines de coriandre entrent aussi bien dans la composition de recettes culinaires, de médicaments et potions que dans les filtres d'amour.
Au XVIe siècle pour Jean Bruyérin-Champier, médecin de François 1er, " les graines de coriandre dans du vinaigre et en dragées, sont bonnes pour ceux qui ont la tête et l'estomac délicats. Elles servent aussi à purifier l'haleine. La coriandre broyée avec du cumin dans du vinaigre conserve la viande en été. "
Au XIXe siècle, la coriandre prend un certain recul dans la cuisine européenne.
Au XIIIème siècle, pour Grégoire, la coriandre " dissipe les écrouelles ".
Au milieu du 15ème siècle, pour Platéarius, " la graine de coriandre dans les aliments améliore la digestion et combat les flatulences, la feuille de coriandre resserre le ventre et calme les rots aigres; donnée après le repas, elle fait dormir ".
Au XVème siècle pour Platine," la graine de coriandre mélangée au vin doux encourage la luxure, mais il faut en user avec modération, car elle peut être dangereuse pour la santé et couper le désir. La coriandre échauffe, fait dormir. Elle est vermifuge. Elle conforte l'estomac chaud mais peut être dangereuse pour la vue. Il est préférable de manger la coriandre avec du miel ou des raisins sec, dans du vinaigre, le tout mis en dragées avec du sucre. Dans ce cas, la dragée de coriandre se mange entre les services de table, contre les vapeurs qui montent au cerveau ou contre l'ivresse. "
Au Moyen Age les graines de coriandre servent à aromatiser ou à décorer de nombreux mets, et les confitures, les liqueurs et la bière. L'auteur du " Mesnagier de Paris " les utilise dans la recette du " brouet blanc de chapon "
Au Moyen Age, son odeur de " punaise " rend les gens méfiants et le suc de ses feuilles est réputé aussi toxique que la ciguë (ce qui laisse supposer quelques confusions).
Charlemagne, reconnaissant l'avantage de la coriandre comme herbe bactéricide ordonne sa culture dans toutes les fermes impériales
Au IXème siècle, pour Jean Mésué, " la coriandre améliore la nourriture dans l'estomac, bien qu'elle tue si on en abuse et si on la prend seule ".
L'école de Salerne nous conte :
" Pour bien digérer, il faut prendre
De la graine de coriandre
Elle est bonne aussi pour chasser
Les vents, et pour faire pisser "
" On ne trouve pas de coriandre sauvage… elle guérit les plaies. …Verte, elle a de grandes propriétés rafraîchissantes ... La graine expulse les vers intestinaux, prise en boisson avec le suc de la grenade et l'huile."
o Pour Celse, au 1e siècle, la coriandre fait partie des aliments qui rafraîchissent. Elle fait uriner.
o Apicius utilise aussi bien les feuilles que les graines.
On trouve des traces de sa culture vieilles de plus de 3000 ans. Les peuples anciens l'utilisent pour en parfumer leur pain
Elle est mentionnée dans le livre de l'Exode pour qualifier la manne, et consommée comme plante amère durant la Pâques juive.
Les Egyptiens l'utilisent souvent : les graines parfument des galettes de céréales sous Ramsès, on a retrouvé des graines de coriandre dans des tombeaux de pharaons.
Elle est mentionnée dans les "Contes de Milles et une Nuits" où elle est utilisée comme aphrodisiaque.
Elle est entreposée dans les palais de la Grèce antique vers 1400 av J C.. Les graines de Coriandre sont utilisées par les Grecs pour leurs propriétés médicinales.
o Hippocrate la conseille pour favoriser la conception et le sommeil : " elle fait cesser les aigreurs; mangée en dernier lieu, elle fait aussi dormir ".
Les Romains l'utilisent, avec du cumin et du vinaigre, pour conserver la viande et s'en servent également pour parfumer leurs pains. Ils usent aussi bien des feuilles que des graines, cuites ou crues.
Les graines aident la digestion et les estomacs fragiles.
o Pline écrit, dans son Histoire naturelle :
