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Autrefois qualifié d'asperge du pauvre, le poireau a reconquis ses lettres de noblesse dans une cuisine moderne, qui concilie raffinement et légèreté. D'ailleurs, il est notre meilleur allié quand il s'agit d'éliminer.
Le poireau a des vertus anti-inflammatoires et diurétiques.

  

Au Moyen Age le poireau est le produit de base de l'alimentation paysanne, mais il est méprisé par les nobles, car il appartient à la famille des bulbes qui croissent sous la terre. La " porée ", soupe aux poireaux et autres herbes (surtout ail et oignon) est un plat populaire peu onéreux qui ne fait pas appel aux épices. On retrouve la recette de la " porée blanche " dans les manuscrits médiévaux .
Il est cultivé à
Saint Gall, son nom apparaît sur le plan de l'Hortus du couvent.
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Ibn al Awwâm écrit que :
" Le poireau ne doit jamais être consommé cru, car il cause des douleurs de tête et produit des rêves pénibles ; il fait mal à l'estomac, attaque la vue, et provoque les désirs vénériens. "
o Il est réputé efficace pour soulager " les brûlures, les hémorroïdes, les piqûres d'insectes et les morsures de serpent ".

o Selon le Tacuinum Sanitatis, le poireau "provoque l'urine, augmente la puissance du coït et pris avec du miel débarrasse la poitrine des catarrhes ".
o Au XIIéme siècle,
Hildegarde de Bingen dit que le poireau provoque des inquiétudes pendant le plaisir d'amour. Elle conseille de manger le poireau cru, salé et trempé dans du vin quand on est en bonne santé. Elle déconseille le poireau pour les malades.

  

Ce poireau sauvage est consommé depuis la plus Haute Antiquité par les Assyriens, les Hébreux et cultivé en Egypte, en Grèce et à Rome.
En Mésopotamie (environ 1700 av. J.C), sur 25 recettes de bouillon de viande ou de légumes, trouvées sur une tablette cunéiforme, on trouve 20 recettes utilisant le poireau, généralement en association avec ail, oignon et herbes aromatiques.
Il est très prisé par les Egyptiens ; le pharaon Kheops offre des bottes de poireaux à ses meilleurs guerriers pour les récompenser

Les Romains en consomment en grande quantité. Ce légume est réputé posséder des propriétés susceptibles de soulager la trachéite et de rendre la voix à ceux qui n'en ont plus :
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Pline remarque : " Le poireau … remédie à la vieille toux et aux affections de la poitrine et des poumons. Les feuilles, guérissent les brûlures … les ulcérations … les affections des oreilles,… les tintements, avec du lait de femme ;… les douleurs de tête…On boit le suc avec du vin pur contre les blessures faites par les serpents et les scorpions … Il est bon dans l'ictère, contre les douleurs néphrétiques …l'empoisonnement par les champignons ; … sur les plaies. II est aphrodisiaque, apaise la soif, dissipe l'ivresse;… mais il affaiblit la vue ,il cause des flatuosités, qui ne sont pas nuisibles à l'estomac et qui relâchent le ventre. II donne de l'éclat à la voix ".

o Néron, surnommé " le porrophage ", " mange certains jours de chaque mois, du poireau à l'huile, s'abstenant de tout autre aliment, même de pain " (Pline).
o Pour
Hippocrate, le poireau est capable de " favoriser la diurèse, relâcher le ventre, arrêter les éructations ".
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Apicius donne de nombreuses recettes.

Nommé " Porro " en carolingien, l'ancêtre du poireau est une plante sauvage, à bulbe, proche parent de l'ail et de l'oignon, qui pousse spontanément dans le bassin méditerranéen et en Iran

De nos jours

Au Moyen Age : Herbe à porée

Avant le Moyen Age

LE POIREAU

Allium Porum

Famille des Liliacées