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C'est une herbe très peu cultivée, dont la commercialisation est interdite en France.
Déconseillée aux femmes enceintes, on lui prête des propriétés abortives.
Toucher la plante peut causer des brûlures par photosensibilisation.
Toutefois son odeur pénétrante fait d'elle un précieux répulsif d'insectes nuisibles, surtout des pucerons.
Elle est également réputée pour éloigner les vipères.

En Italie, notamment à Venise, la présence de rue dans une maison porte bonheur aux membres de la famille.
Il semble que Leonard de Vinci et Michel Ange ont prétendu que la rue avait amélioré leur vue ainsi que leur créativité.
La rue était utilisée autrefois pour ses propriétés abortives. Elle est interdite en 1921 : écrire qu'elle " fait passer les enfants indésirables " est passible de poursuites

Elle est particulièrement prisée au Moyen -Age.
Considérée comme plante officinale :
L'école de Salerne lui prête de nombreuses vertus :
" La rue est bonne aux yeux, elle les rend meilleurs,
Elle traite différemment les hommes et les femmes,
Dans l'homme de l'amour elle éteint les chaleurs,
De la femme au contraire elle excite les flammes.
"


Elle est cultivée dans les jardins surtout en tant que " plante des femmes " pour ses propriétés emménagogues. Mais son usage demande de grandes précautions, car elle devient rapidement toxique si certaines doses sont dépassées.
Réputée pour ses vertus anaphrodisiaques, la rue est cultivée dans tous les monastères du royaume. Sainte Hildegarde la recommande aux moines qui, pour calmer leurs ardeurs et garder leur chasteté, doivent en consommer régulièrement.


Malgré ses qualités de " puante " ou " Fétide ", elle est considérée comme une condimentaire :
Le
Mesnagier de Paris s'attarde sur le goût de la plante : " C'est une herbe forte et amère "qui entre dans la composition d'1 ou 2 omelettes aux œufs.

La rue est associée à la magie noire :
En frotter le plancher de la maison chasse les sorcières.
Une feuille de rue accrochée à la boutonnière protège également des sorcières et du mauvais œil.
Ce caractère magique de la rue s'accompagne de rituels pour sa récolte : il faut, " pendant croissance ou décroissance de la lune, cueillir les jeunes pousses avec le pouce et le petit doigt de la main droite ".

La rue est une ancienne herbe médicinale traditionnelle en Europe depuis l'époque gréco-romaine :
Les Grecs l'utilisent comme contrepoison et comme talisman contre la sorcellerie.
Les Romains la consomment surtout pour améliorer la vision mais lui prêtent aussi une réputation de plante dangereuse. La fille de Titus est morte d'avoir utilisé les propriétés abortives de cette plante.
Ovide écrit, dans les " Les Remèdes à l'amour " :
" Vous emploierez avec avantage la rue qui donne aux yeux de l'éclat et qui éteint en nous le feu des désirs "


Les Pharisiens payent la dîme avec de la menthe et de la rue (Saint Luc (XI-42)).
Pline écrit :
" La rue est au nombre des médicaments les plus efficaces...Le suc, donné en trop grande quantité est un poison … Mais c'est un des premiers ingrédients des antidotes … Toute espèce de rue, seule, a la vertu d'un antidote, si on en pile les feuilles et qu'on les prenne dans du vin;... elle est surtout bonne contre l'aconit et le gui, aussi contre les champignons … contre les morsures de serpents … les piqûres des scorpions, des araignées, des abeilles, des frelons, des guêpes, contre les cantharides, les salamandres, et contre les morsures des chiens enragés,… Les graveurs et les peintres en mangent, pour leur vue …"
Cependant, il met en garde :
" Les femmes enceintes doivent s'abstenir de cet aliment, car je trouve qu'il cause la mort des embryons "

En cuisine, elle est un ingrédient obligé des sauces de gibier et de poisson :
Apicius utilise les feuilles, les baies, les tiges et les graines de rue dans ses recettes.

  

Après le Moyen Age

Nommée " Rutam " en carolingien, cette plante est originaire du pourtour méditerranéen et du Moyen Orient. Ses feuilles sont porteuses de glandes odoriférantes ce qui lui vaut son nom de " rue fétide "

De nos jours

Au Moyen Age : Herbe condimentaire, aromatique

Avant le Moyen Age

LA RUE

Ruta Gravolens

Famille des rutacées