Les vertus curatives de la sarriette sont incontestées :
elle facilite la digestion.
est réputée comme remède efficace contre les ballonnements.
est employée dans le traitement de certaines diarrhées.
Elle stimule l'appétit et apaise la toux ainsi que l'engorgement des voies respiratoires par des mucosités.
Elle est utilisée comme herbe condimentaire, au goût légèrement poivré.
Elle est prise sous forme d'infusions
Depuis la Renaissance on en fait grand usage dans la cuisine d'Europe du Nord ; incorporée aux plats en sauce, gibier, féculents et choux farcis, la sarriette aide à mieux digérer, sans flatulence excessive, … tout en donnant des " idées " lubriques aux convives.
Au XVIIIe siècle le Marquis de Sade " servait des confiseries à base de Sarriette au cours de réceptions pour reconstituer les orgies romaines "
On prescrivait autrefois fréquemment des bains médicinaux à la sarriette aux enfants qui avaient la coqueluche ainsi qu'aux asthmatiques.
Sa saveur piquante est très appréciée au Moyen Age. La sarriette rend certains aliments plus digestes, elle est de ce fait utilisée dans la cuisson des fèves. À cause de sa réputation d'aphrodisiaque, elle est considérée comme une " herbe du diable ".
La sarriette est la seule herbe exclue et interdite de culture dans les monastères et les couvents. On lui prête en effet de telles vertus dynamisantes qu'on aurait entendu " les soutanes sonner comme des cloches de bronze ".
Il faudra que Sainte Hildegarde, dont la chasteté ne faisait aucun doute, en vante les vertus et en recommande la culture pour qu'elle retrouve sa popularité :
o Elle la préconise comme plante stimulante, stomachique, antirhumatismale et dans le traitement de la goutte (associée avec cumin et sauge).
Ainsi, de plante condimentaire, souvent utilisée dans les sauces, elle devient également médicinale.
Les égyptiens l'utilisent dans tous les philtres d'amour.
En Grèce, les femmes enceintes n'ont pas le droit de toucher à la sarriette sous peine de s'exposer à une fausse couche, grossesse et érotisme ne faisant pas bon ménage.
Les Romains en font grand usage pendant leurs repas " orgiaques ", ils en parfument sauces et vinaigres : ils pensent qu'elle facilite la digestion des aliments "lourds" et stimule la sexualité.
o Le poète Ovide écrit dans " L'art d'aimer ":
" La sarriette attise violemment les feux de l'amour, son nom lui venant des satyres dont on connaît l'ardeur pour les exploits amoureux ".
o Pline l'Ancien la recommande comme étant une bonne médecine, il écrit aussi :
" Elle est au nombre des plantes d'assaisonnement. On la sème au mois de février; elle rivalise avec l'origan. Jamais on n'emploie ces deux plantes ensemble, parce que l'effet en est le même ".
o Elle est bien connue d'Apicius