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CROISSANCE DES PLANTS

Les jeunes plants peuvent être repiqués dans le jardin lorsque les risques de gelées sont passés, ce qui signifie, dans de nombreuses régions françaises, au moment de la période que l'on appelle les " Saints de Glace ", vers la mi-mai. Il est conseillé de garnir le pied de tomate d'un compost bien mûr.

Une tomate qui " prend de la tige " à l'intérieur ne bénéficie pas d'une croissance harmonieuse lorsqu'elle est repiquée. Il est impératif dans ce cas, de coucher la tige en terre lors du repiquage. Celle pratique peut d'ailleurs être généralisée : les tiges sont enterrées jusqu'aux premières vraies feuilles. De nouvelles racines jaillissent en effet de toute la partie de la fige enterrée en raison de la présence d'une hormone, l'auxine, qui est inhibée par la lumière mais qui dans l'obscurité de la terre peut stimuler la croissance racinaire. Cette pratique favorise considérablement la croissance générale de la plante.

L'espace entre les plants varie en fonction du type de tomates. Un mètre peut suffire entre deux plants de type compact déterminé mais il est parfois nécessaire de laisser 1m50 entre deux plants d'une variété à croissance indéterminée et très vigoureuse.

Lorsque l'espace dans le jardin le permet, il est vivement conseillé de planter entre les tomates des plantes compagnes telles que les tagètes géantes nématocides, Tagetes minuta, ou des basilics.

Les plants de tomates n'ont pas besoin, en saison normale, de beaucoup d'eau. La plus grande partie du système racinaire se situe à une profondeur de 30-40 cm. Certaines racines peuvent cependant aller puiser l'eau, si nécessaire, jusqu'à 4 mètres de profondeur. Les maîtres jardiniers, amoureux de la tomate, considèrent que les deux pires ennemis de la tomate sont l'excès d'eau et l'excès de substances azotées.

Un arrosage aérien fréquent est déconseillé car il fragilise les plantes, en particulier lors de la phase floraison et de fructification.

TYPE DE CROISSANCE DES PLANTS DE TOMATES


Nous souhaitons maintenant présenter quelques notions relatives au type de croissance des tomates :

Croissance déterminée, semi déterminée ou indéterminée.

La tomate, dans un environnement très accueillant, peut être une plante vivace. On peut garder ainsi certains plants pendant des années : ils vont croître à 5 ou 7 mètres.

Ils sont alors caractéristiques du type de croissance originel de la tomate, à savoir la croissance indéterminée : l'extrémité de chaque rameau produit une série de trois feuilles suivie d'un bouquet de fleurs lui-même suivi d'une autre série de trois feuilles et ainsi de suite. Dans ce type de croissance, ce n'est pas un bouquet de fleurs qui "termine" le rameau. On appelle également ces tomates "en tige".

En 1914, apparut spontanément un nouveau type de tomate avec un processus de croissance différent de celui des tomates indéterminées: l'extrémité du rameau produisait graduellement de plus en plus de fleurs et de moins en moins de feuilles. A une certaine distance du centre de la plante, l'extrémité du rameau se terminait par un bouquet de fleurs.

Cette caractéristique a été, depuis lors, utilisée dans la création variétale et ce nouveau type de croissance est appelé déterminé. On appelle également ces tomates en "buisson". Ces variétés sont pourvues du gène récessif sp. Dans ce type de croissance, toutes les fleurs s'épanouissent dans un laps de temps déterminé et les fruits mûrissent tous en même temps, parfois en l'espace de dix jours. Les plants ne prennent pas beaucoup d'ampleur car leur croissance est déterminée.

Les tomates à "croissance déterminée compacte" ne doivent pas être taillées. Elles ont besoin de toutes leurs feuilles. Les tomates à " croissance déterminée vigoureuse", dont la fructification est un peu plus échelonnée, peuvent être taillées légèrement, mais cela n'est pas indispensable.

Il n'est pas essentiel de tuteurer les variétés à croissance déterminée. Un tuteurage court ou un mulch bien épais, peut cependant s'avérer nécessaire afin d'éviter que les fruits à la base s'abîment lorsque les conditions climatiques sont un peu humides.

Les tomates à "croissance indéterminée" sont taillées par les jardiniers de façon très diverses : à une tige à deux tiges ou à plus, en fonction des jardiniers. En fonction du type de taille adopté, tous les rameaux en excès croissant à l'aisselle des feuilles (que l'on appelle des gourmands) sont systématiquement enlevés. Les tuteurs doivent être adaptés au type de taille ou/et à la vigueur de croissance de la variété.
Certains jardiniers préfèrent l'utilisation de sortes de cages qui permettent de ne pratiquer qu'une taille légère ou pas de taille du tout.

LA TAILLE DES TOMATES : Une mythologie qui a la peau dure!

Les concepts de taille que nous venons d'évoquer sont tout droit issus d'une certaine orthodoxie reprise à l'infini par les ouvrages de jardins, manuels techniques et catalogues de semences. Tous ces textes sont magnifiquement rédigés par des personnes qui n'ont peut-être jamais eu le plaisir de jardiner la tomate dans une réalité autre que virtuelle. Nous avons toujours à l'esprit l'image de ce jardinier âgé et qui venait de finir un an de CES dans un arboretum du département avant de prendre du service au Jardin Botanique de la Mhotte. Nous lui avons confié, un jour, un jardin de tomates et lorsque nous sommes revenus, tout était propre : il avait ôté toutes les feuilles des plants de tomates et il ne restait que les fruits, pour que cela mûrisse plus vite bien sûr!

Nous avions beaucoup de tomates dans nos jardins, jusqu'à 15 000 plants lors de la dernière année d'activités. Il nous fallait consacrer beaucoup de temps à la réinsertion sociale et nous n'en avions que peu pour la désinsertion foliaire des plants de tomates ! Cela nous a permis de constater que la taille des tomates était une mythologie dont la peau était aussi dure que celle des tomates modernes hybrides F1 ou transgéniques aux gènes de cochon.

La taille des tomates nous rend tristes, très tristes. A-t-on l'exemple d'une autre plante potagère que l'on massacre avec autant d'aplomb dans les jardins? Et si encore, on soignait la plante avec du lait d'argile. MAIS NON, LE JARDINIER EST LA, BEANT D'ADMIRATION DEVANT L'EFFICACITE DE SON SECATEUR A L'ASSAUT DES "GOURMANTS"

Il nous est arrivé d'évoquer la "non taille", lors d'expositions de plantes ou salons bios, lorsqu'on nous posait la sempiternelle question relative à la lutte contre le mildiou. Nous avons vu des jardiniers devenir fous de rage lorsque nous suggérions que la taille des tomates n'était vraisemblablement pas la meilleure prévention contre le dit mildiou. D'aucuns nous auraient même traités d'intellectuels !

Et pourtant, il a été constaté dans des régions au nord de la Loire, que des plantes non taillées résistaient à une vague de mildiou (grâce à un traitement approprié) alors que les plantes taillées des mêmes variétés, et dans le même jardin, n'y résistaient pas du tout (en dépit du même traitement approprié).

Nous avons vu des plants de tomates, dans le sud de la Franc, pour lesquels l'enlèvement classique et systématique des "gourmands " et autres folies foliaires avait été réalisé et dont les fruits étaient complètement brûlés par le soleil.

Notre plus gros fruit fut obtenu sur une plante non taillée et non tuteurée : c'était un " cœur de boeuf Japonais " d'1kg 400.

  

LE MONDE DES TOMATES
Thème 2004